Que ne ferait-on pas pour Christian Louboutin ?

Voilà qui ne m’étonne pas. Ce n’est pas la première fois. Au début décembre, je me retrouvais dans un Paris morose. Seul, le faubourg Saint-Honoré débordait de ?fashionistas?, si possible arabes ou russes, sortant des boutiques aussi chargées que des mulets. Quand on a autant d’argent, on pourrait au moins s’offrir un porteur, comme jadis dans les gares avant de monter dans le train.Rue Jean-Jacques-Rousseau, dédiée à un homme qui n’aimait pas trop le luxe, il y avait cependant une file d’attente. Coupée par la chaussée, elle commen?ait d’un c?té et finissait de l’autre. Les gens avaient l’air résignés et patients. Heureusement pour eux… On ne peut pas dire que les choses allaient bien vite.

De quoi s’agissait-il? Vu la présence toute proche de la soupe populaire distribuée aux pauvres (traditionnels et nouveaux) sur le parvis de Saint-Eustache, on pouvait craindre le pire. Décidément, la France se porte mal… Eh bien non! Cette petite foule attendait son tour pour entrer dans le magasin de Christian Louboutin. Chacun devait trouver chaussure à son pied, et ce à moitié prix. C’était déjà les soldes.Louboutin, vous connaissez, bien s?r. De loin, tout au moins. Son magasin genevois se trouve à c?té du pont de la Machine. L’homme incarne désormais le luxe, sans sacrifier pour autant à la vulgarité. Certains couturiers italiens pourraient en prendre de la graine.

Eh bien le spectacle vient de se renouveler à New York! Sak’s, qui reste ?le? grand magasin de luxe du la 5e Avenue, cassait aussi entre No?l et Nouvel-An les prix de ses Louboutin. Les réductions allaient ici jusqu’à 60 pour-cent. Les New-Yorkaises s’y sont prises t?t. Elles sont arrivées plusieurs heures avant l’ouverture des portes. Lorsque celles-ci se sont entrebaillées, la ruée sauvage a pu commencer.Arrière-go?t amer pour les fêtes de fin d’année. Il y a eu de la bagarre. Dans la mêlée, certaines paires se sont vues séparées, ce qui peut sembler normal après tout au pays du divorce. Le tout sous l’?il des caméras. Certains sites ne voulaient pas manquer la scène.